Autonomie des enfants et autorité de l’animateur·trice

Les animateurs·trices se fixent presque toujours comme objectif principal l’autonomie des mineur·es accueilli·es. « Être autonome » est le plus souvent entendu comme « savoir faire seul·e » : faire ses lacets, couper sa viande. Il s’agit ici d’une maîtrise de savoir-faire qui n’implique pas le fait de décider par soi-même, ou alors dans un cadre très contraint : choisir son activité parmi les trois proposées, choisir une des deux entrées proposées au self.

Loin de limiter l’autonomie à la maîtrise d’un savoir-faire, nous considérons qu’elle doit s’inscrire dans une démarche d’émancipation pour l’enfant/jeune. Que peut-il ou peut-elle véritablement expérimenter, refuser, décider, transformer ?

Dans ces conditions, comment se pose la question de l’autorité ? Il s’agit d’une notion complexe. Afin de la comprendre et de pouvoir la définir, nous travaillons sur ses sources : d’où vient-elle ? Qui la donne ? Quelles formes prend-elle ? Comment et quand tombe-t-on dans la manipulation ou dans l’autoritarisme ?

De quoi parle-t-on ?

Nous resituons l’autonomie en tant que processus complexe qui nécessite autant l’acceptation de règles et de normes que leur rejet : pour s’autonomiser, il faut s’affirmer et s’opposer. Dans cette perspective, nous questionnons la posture de l’animateur·trice : de l’intérêt de poser des actes d’autorisation plutôt que de limiter les libertés.

Nous en profitons pour nous interroger sur les représentations que nous avons de l’autorité. Qu’est-ce que je me représente quand je souhaite avoir de l’autorité ? Et qu’est-ce que ça implique dans mon positionnement d’animateur·trice ?

Nous parlons de cadre de liberté et des conditions à créer pour qu’animateur·trices et enfants/jeunes puissent évoluer dans un cadre sécurisant, propice à l’émancipation. Nous traitons de bienveillance, de compétence, de confiance, et, en définitive, de posture de l’animateur·trice. Une infinité de sujets sont liés à ces questions, que nous abordons en fonction des situations étudiées. La cohérence, les contrats pédagogiques, la sincérité, la transparence…

Comment fait-on ?

Nous partons de situations réelles et concrètes. A partir d’exemples des participant·es, nous développons de l’analyse, nous rebondissons sur d’autres cas vécus,nous élaborons des stratégies d’action. Ainsi, chacun·e travaille sur ses représentations, s’enrichit des contributions des autres participant·es pour que, collectivement, des orientations soient définies, des solutions imaginées.

Quelle forme ça prend ?

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